L’Islam politique et les valeurs chrétiennes de l’Europe

Aujourd’hui une fracture s’agrandit au sein de la société française avec une partie de la population vivant sur le territoire national le nom de cette fracture est «Islam politique». Et C’est la que le bât blesse au sein d’un pays laïc de culture Chrétienne, car cette approche va au-delà de ce qui devrait être une liberté spirituelle de chacun au sein d’un pays de droits, de devoirs et de liberté
Je citerais pour argumenter mes dires quelques extraits d’un interview de Tariq Ramadan , le petit-fils d’Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans égyptiens de confession Sunite (voir notre précédent article Acheter la « paix sociale » avec l’islam.

« Il faut reconnaître qu’il y a un vrai problème d’interprétation des textes. Je réponds  toujours à ceux qui disent que les terroristes ne sont pas musulmans, que si, justement, ils le sont et qu’on ne peut les exclure de l’islam comme eux en excluent d’autres musulmans ».
« il faut absolument clarifié les choses, la confusion politique commençant par la confusion terminologique. L’islamisme suppose des musulmans qu’ils aient un projet social et politique avec diverses nuances : les légalistes, les traditionnels, les révolutionnaires. Certains sont révolutionnaires sans être violents, d’autres sont violents extrémistes. On trouve aussi les littéralistes, à l’instar du parti égyptien Hizb al-Nour qui avant rejetait la démocratie et rentre désormais dans le jeu politique ».

La loi de 1905, le contexte historique

Article 1er : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci après dans l’intérêt de l’ordre public.
Article 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’ Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrits aux dits budgets les dépenses relatives à des services d’aumôneries et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.
Historiquement, en 1905 la France est culturellement chrétienne et c’est dans ce contexte qu’est rédigé l’article deux de la loi de 1905, les notions islmistes qu’elles soient religieuse ou politique n’existent pas. Le terme « islamisme » est réapparu en France à la fin des années 1970 pour répondre à la nécessité de définir les nouveaux courants posant une interprétation politique et idéologique de l’islam et les différencier de l’islam en tant que foi. Pour l’islamologue Bruno Étienne, l’acception actuelle du mot, qu’il est également possible d’appeler « islamisme radical », peut se résumer comme l’« utilisation politique de thèmes musulmans mobilisés en réaction à l’« occidentalisation » considérée comme agressive à l’égard de l’identité arabo-musulmane ».

Une Europe Chrétienne

Il ne s’agit pas pour autant d’offrir à une Église catholique ou protestante le moindre pouvoir politique.  Quand on voit ce que cela donne en Amérique latine, c’est clairement dissuasif.
En revanche, on peut reconnaître dans les églises chrétienne des précurseurs. Dès le Haut Moyen Âge, les papes ont cherché à installer la paix en Europe entre les rois chrétiens, fussent-ils orthodoxes. D’une certaine manière, l’Église a cherché à préfigurer l’Europe, même si elle ne correspond pas à celle d’ aujourd’hui qui est construite sur un matérialisme outrancier et dénuée de toute valeur spirituelle.
Les valeurs fondamentales véhiculées par la gauche laïque, y compris la gauche marxiste, sont une émanation directe du projet judéo-chrétien. Peu importe, au final, qu’il soit porté par la foi ou par l’idéal, ce qui compte, c’est qu’il soit porté. Le christianisme a fait nos valeurs, la Grèce et Rome nous ont donné les fondations de nos démocraties et de nos républiques. Les valeurs qui sont censées fonder l’idéal européen sont très proches des fortes pensées édictées par Jésus de Nazareth. Pourquoi aurions-nous peur, comme homme et comme sage, de le citer en préambule de la Constitution européenne ?

Les négationnistes de l’histoire

A l’exemple de M. Moscovici, quand ils affirmes affirme «ne pas croire aux racines chrétiennes de l’Europe», il commet une faute d’appréciation historique. En effet il ne s’agit pas de croyance mais du fait historique. Il met en avant sa conviction et porte un jugement personnel sur une question historique déjà arbitrée depuis longtemps par la majorité des historiens et de nos manuels scolaires. Pour lui, la négation des racines chrétiennes de l’Europe est synonyme de caractère multiculturel de l’Europe et de sa vocation à intégrer la Turquie. Il confond donc histoire et idéologie.
La mode européenne aujourd’hui, est la négation de l’histoire, au sens de la connaissance des faits, du passé, des racines. Cette mode est devenue l’un des piliers de l’Europe moderne à tel point que que l’histoire chronologique a été largement bannie de l’enseignement et des manuels scolaires. La droite au pouvoir a elle même supprimé en 2010 l’enseignement de l’histoire en terminale scientifique au nom d’un rééquilibrage entre les filières? Actuellement, le latin et le grec, étant à l’origine étymologique de notre langue, disparaissent du programme des collèges. La «mémoire» n’existe que pour aviver la mauvaise conscience. La connaissance , voire la simple curiosité historique sont inscrites dans un projet d’annihilation. La logique dominante est celle héritée des idéologies totalitaires du XXe siècle.
Un entreprise de déculturation bat son plein.L’histoire politique et littéraire, les langues anciennes, l’orthographe dont le but est d’engendré peu à peu un Européen parfait, apuré de son patrimoine culturel, religieux, intellectuel et réduit à sa fonction de consommateur et d’agent économique, privé des outils de l’esprit critique et qui se prêtera plus facilement à toutes les manipulations idéologiques de nouveaux dirigeants mondialistes à la soldes des forces obscures de l’argent et du profit.

Le meilleur moyen de résister à un islamisme politique sectaire… Ne pas avoir honte de sa foi.

Dans son discours du 3 octobre 2015 à la cathédrale de Strasbourg, M. Bernard Cazeneuve à déclaré je cite:«L’histoire politique ne doit cependant pas nous dissimuler la réalité de certaines filiations. Certes, notre devise républicaine s’adresse à ceux qui croient au ciel, comme ceux à qui n’y croient pas. Pour autant, comme le relevait Jean-Paul II, notre devise nationale, « liberté, égalité, fraternité » rejoint bien à certains égards le message évangélique.»… … «Pour prendre le premier membre de notre devise nationale, il est bon de rappeler que sous la Révolution française on pouvait lire à Strasbourg sur le pont qui enjambe le Rhin : « Ici commence le pays de la liberté ». Or la grande tradition chrétienne, avec St Thomas d’Aquin notamment, avait décliné l’idée de la liberté des enfants de Dieu, de l’émancipation des tyrannies, de la primauté de la loi d’amour du Christ sur les pesanteurs passées. Des figures telles que celle du Pasteur Dietrich BONHOEFFER ont magnifiquement témoigné de cet amour chrétien de la liberté, acceptant de subir le martyre plutôt que d’abdiquer face à la barbarie nazie.». De même, quand l’apôtre Paul écrivit aux Galates : « Il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un », comment ne pas y voir la racine première de l’égalité républicaine de tous devant la loi ?»

Quant à la fraternité républicaine, elle est l’expression politique de la grande question biblique “Qu’as-tu fait de ton frère?”» que pose Dieu à Caïn lorsque celui-ci assassina son frère Abel (le premier fratricide de l’histoire biblique). Dans une démocratie il existe deux libertés fondamentales et inaliénables: la liberté de pensée et la liberté d’expression quelque soit le domaine, spirituel, historique ou politique.

Pour affirmer notre culture chrétienne, alors qu’a n’importe qu’elle occasion y compris dans les dialogues de certains films culturellement douteux, l’expression «mon Dieu» est utilisée, nous ne sommes pas capable d’affirmer publiquement, haut et fort que nous sommes chrétiens indépendamment de la pratique qu’elle soit protestante, catholique ou autre gnose. Simplement affirmer haut et fort que sur les fondements les plus nobles de ce courant de pensée transmis au fil du temps par «le fils l’homme le plus extraordinaire de notre histoire», nous avons construit une société qui, si elle est loin d’être parfaite ne peut, sur un tel socle de valeurs et d’espoir , que s’améliorer.

Proclamer sa foi en public, dire “Je crois…” est une pratique qui remonte aux premiers temps du christianisme, comme l’expriment à titre d’exemple ces quelques extraits des évangiles et du nouveau testament:

  • Marc 13:10 , Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations.
  • Matthieu 28:19 , Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
  • 1 Jean 4:14, Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde.
  • Actes des apotres 1:8 : Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.
  • Apocalypse 14:6 : Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.

Cette démarche ne serait-elle pas la meilleure pour lutter efficacement contre toute les formes d’un Islamisme politique sectaire avec son cortège de radicalismes , de brimades et de violences?
Ne serait-ce pas meilleur moyen de réduire au silence tous les attardés culturels qui nous traitent à longueur de journée de mécréants en leur renvoyant en guise de riposte le message suivant: «Nous avons le même Dieu, nous ne l’honorons pas de la même manière, face à la mort nous choisissons la vie, face aux ténèbres nous optons pour la lumière et nous choisissons la voie de l’espoir au lieu de celle du désespoir.
Refusons d’accepter que seul l’Islam diffuse se thèses publiquement, quelque soit le lieu et le contexte et d’être réduits au silence au non d’une laïcité clientéliste qui tend a se stariser. Refusons de vivre notre espérance dans la pénombre et la crainte comme au pire moments de l’histoire chrétienne.

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